Frères
Hier et aujourd'hui
Histoire
Services
Visites

 10447220 visiteurs

 52 visiteurs en ligne

Claire d’Assise (sainte)claire2.jpg

Sainte Claire est née à la fin du XIIe siècle à Assise en Italie. Issue de la famille noble des Offreduci. Elle renonce à l’avenir tout tracé que sa famille lui offrait pour vivre, à l’exemple de saint François une vie de pauvreté au petit monastère de Saint-Damien. D’autres sœurs la rejoindront rapidement. Elle écrit alors une Règle pour l’Ordre qui naitra d’elle.

La vie de sainte Claire (1193-1253)

Claire naît en 1193 dans une famille de l’aristocratie d’Assise : les Offreduci di Favarone. En 1199, la ville d'Assise est en guerre civile, opposant les nobles à la nouvelle classe des artisans et marchands. La ville s'émancipe du seigneur et deviendra commune. Les hostilités avec la ville voisine, Pérouse, commencent. St François, fils de commerçant, bourgeois, participe aux événements. La famille de Claire, du fait de sa noblesse, est dans le camp adverse et se réfugie à Pérouse.

À partir de 1210, Claire entend François prêcher sur les places et à la cathédrale saint-Rufin. Elle est séduite par la ferveur évangélique de ce jeune converti dont parle tout Assise. Elle le rencontrera plusieurs fois en secret. Le 18 mars 1212, le soir du dimanche des Rameaux, Claire fuit sa famille pour vivre la vie de pénitente inaugurée par François. Pendant la nuit, dans la chapelle Sainte-Marie-des-Anges de la Portioncule, François donne l'habit à Claire. Il la confie quelque temps au monastère bénédictin de Panso, près d’Assise. C’est là que la rejoindra sa jeune sœur Catherine, attirée elle aussi par la vie évangélique et qui prit le nom d’Agnès. L’évêque Guido d’Assise approuve le projet de Claire de vivre comme François dans la radicalité évangélique, mais une communauté religieuse féminine, en ce temps, ne peut vivre que protégée par un cloître. L’évêque autorise Claire à occuper la chapelle de Saint-Damien, à 2 kms d’Assise, là où François avait entendu le Christ l’inviter à réparer son église. C’est là l’origine de l’Ordre des Pauvres Dames - (les Clarisses) - on dira aussi, au tout début : les Damianites.

 L’Abbesse de Saint-Damien
Selon le témoignage de soeur Pacifica d’Assise, une des premières clarisses, c’est François lui même qui contraint Claire à être l’abbesse du monastère de Saint-Damien, trois ans après son installation en ce lieu. Elle s’y fit remarquer par un total dévouement auprès de ses soeurs. Son principal combat fut pour obtenir la reconnaissance d’une règle religieuse qui intègre la reconnaissance d’une parfaite pauvreté, privilège qu’elle obtint d’Innocent III, en 1216, mais que le pape Honorius III n’intégra pas dans la règle qu’il publia en 1218, règle se référant plutôt à l’expérience des moniales bénédictines.

En 1226, les soeurs de Saint-Damien purent vénérer le corps de François et y constater les stigmates de la passion. Claire obtint du pape Grégoire IX la confirmation de l’assistance spirituelle des Frères mineurs, en 1227, bulle Quoties cordis oculus, et en 1228 la confirmation du privilège d’absolue pauvreté. En 1247, le pape Innocent IV publia une nouvelle règle qui ne faisait plus référence au mode de vie des bénédictines, mais il fallut attendre le 9 août 1253 pour que la règle rédigée par Claire soit approuvée par Innocent IV, quelques jours seulement avant le décès de Claire, survenu le 11 août 1253. Elle mourut, entourée de ses soeurs, en s’écriant « Merci mon Dieu de m’avoir créée ! » Le Pape présent à Assise, célébra lui-même ses obsèques, avec les prélats de la Curie. Elle fut canonisée par Alexandre IV, le 15 août 1255, (bulle Clara claris praeclara meritis, du 26 septembre 1255). Son corps fut transféré plus tard, en 1260, dans la basilique sainte Claire (ancienne église Saint Georges où avait reposé le corps de saint François). Autour de cette église fut construit l’actuel « protomonastère » des clarisses d’Assise.

 Les fondations
De nombreux monastères adoptèrent le mode de vie, puis les différentes règles des clarisses. On n’en connaît pas avec certitude les dates de fondation, sauf pour certains, comme le monastère de Monticelli, 1221, où Agnès d'Assise, soeur de Claire fut envoyée comme abbesse, ou celui de Prague, créé en 1233 par Agnès de Prague, fille du roi de Bohême Ottokar Ier, qui bénéficia d’une correspondance suivie avec sainte Claire, au moins 4 lettres qui nous sont parvenues ; ou celui de Bruges créé, vers 1245, par Ermentrude, autre correspondante de Claire. Une lettre du cardinal Raynald, futur Alexandre IV, fait état de 24 couvents en 1228. A la mort de Claire, on en compte environ 130, dont 76 en Italie, 22 en Espagne, 13 en France et deux en Terre-Sainte.

Les écrits de sainte Claire

Claire d’Assise a écrit :

Si la liste peut paraître courte, il convient de se rappeler que les femmes écrivaient peu à l’époque. Claire est la première femme à avoir écrit une règle religieuse. On peut également noter un parallèle — limité — avec certains écrits de saint François.

Deux autres textes importants nous font connaître Claire et la vie à Saint-Damien : la Vie de Claire, de Thomas de Celano et surtout les Actes du procès de canonisation de Claire, qui contiennent les dépositions des sœurs de Claire, qui ont vécu avec elle.

Les témoignages et les lettres sont en quelque sorte l’application pratique de la Règle, avant que celle-ci fut écrite. La Règle est le chemin concret, le mode de vie dont la vie et les lettres dévoilent la source évangélique.

Bibliographie

  • Claire d’Assise, Écrits; col. Sources chrétiennes,n° 325; Paris, 1985; ISBN 2-204-02483-X, Modèle:ISSN
  • Sainte Claire d'Assise, Documents (Biographie, Écrits, Procès et Bulle de canonisation, Textes de chroniqueurs, Textes législatifs et Tables), rassemblés, présentés et traduits par Damien Vorreux, ofm., 2è ed. revue et augmentée, Les Editions Franciscaines, Paris 2002.
  • Marco Bartoli, Claire d'Assise, ed. Fayard, 1993.
  • Marco Bartoli, Claire d'Assise, Paris 2003, Le Cerf.
  • Claire-Marie Ledoux, Initiation à Claire d'Assise, sa vision de l'homme et du Christ dans ses lettres à Agnès de Prague, Paris, Cerf, 1997.

Claire d’Assise (sainte)claire2.jpg

Sainte Claire est née à la fin du XIIe siècle à Assise en Italie. Issue de la famille noble des Offreduci. Elle renonce à l’avenir tout tracé que sa famille lui offrait pour vivre, à l’exemple de saint François une vie de pauvreté au petit monastère de Saint-Damien. D’autres sœurs la rejoindront rapidement. Elle écrit alors une Règle pour l’Ordre qui naitra d’elle.

La vie de sainte Claire (1193-1253)

Claire naît en 1193 dans une famille de l’aristocratie d’Assise : les Offreduci di Favarone. En 1199, la ville d'Assise est en guerre civile, opposant les nobles à la nouvelle classe des artisans et marchands. La ville s'émancipe du seigneur et deviendra commune. Les hostilités avec la ville voisine, Pérouse, commencent. St François, fils de commerçant, bourgeois, participe aux événements. La famille de Claire, du fait de sa noblesse, est dans le camp adverse et se réfugie à Pérouse.

À partir de 1210, Claire entend François prêcher sur les places et à la cathédrale saint-Rufin. Elle est séduite par la ferveur évangélique de ce jeune converti dont parle tout Assise. Elle le rencontrera plusieurs fois en secret. Le 18 mars 1212, le soir du dimanche des Rameaux, Claire fuit sa famille pour vivre la vie de pénitente inaugurée par François. Pendant la nuit, dans la chapelle Sainte-Marie-des-Anges de la Portioncule, François donne l'habit à Claire. Il la confie quelque temps au monastère bénédictin de Panso, près d’Assise. C’est là que la rejoindra sa jeune sœur Catherine, attirée elle aussi par la vie évangélique et qui prit le nom d’Agnès. L’évêque Guido d’Assise approuve le projet de Claire de vivre comme François dans la radicalité évangélique, mais une communauté religieuse féminine, en ce temps, ne peut vivre que protégée par un cloître. L’évêque autorise Claire à occuper la chapelle de Saint-Damien, à 2 kms d’Assise, là où François avait entendu le Christ l’inviter à réparer son église. C’est là l’origine de l’Ordre des Pauvres Dames - (les Clarisses) - on dira aussi, au tout début : les Damianites.

 L’Abbesse de Saint-Damien
Selon le témoignage de soeur Pacifica d’Assise, une des premières clarisses, c’est François lui même qui contraint Claire à être l’abbesse du monastère de Saint-Damien, trois ans après son installation en ce lieu. Elle s’y fit remarquer par un total dévouement auprès de ses soeurs. Son principal combat fut pour obtenir la reconnaissance d’une règle religieuse qui intègre la reconnaissance d’une parfaite pauvreté, privilège qu’elle obtint d’Innocent III, en 1216, mais que le pape Honorius III n’intégra pas dans la règle qu’il publia en 1218, règle se référant plutôt à l’expérience des moniales bénédictines.

En 1226, les soeurs de Saint-Damien purent vénérer le corps de François et y constater les stigmates de la passion. Claire obtint du pape Grégoire IX la confirmation de l’assistance spirituelle des Frères mineurs, en 1227, bulle Quoties cordis oculus, et en 1228 la confirmation du privilège d’absolue pauvreté. En 1247, le pape Innocent IV publia une nouvelle règle qui ne faisait plus référence au mode de vie des bénédictines, mais il fallut attendre le 9 août 1253 pour que la règle rédigée par Claire soit approuvée par Innocent IV, quelques jours seulement avant le décès de Claire, survenu le 11 août 1253. Elle mourut, entourée de ses soeurs, en s’écriant « Merci mon Dieu de m’avoir créée ! » Le Pape présent à Assise, célébra lui-même ses obsèques, avec les prélats de la Curie. Elle fut canonisée par Alexandre IV, le 15 août 1255, (bulle Clara claris praeclara meritis, du 26 septembre 1255). Son corps fut transféré plus tard, en 1260, dans la basilique sainte Claire (ancienne église Saint Georges où avait reposé le corps de saint François). Autour de cette église fut construit l’actuel « protomonastère » des clarisses d’Assise.

 Les fondations
De nombreux monastères adoptèrent le mode de vie, puis les différentes règles des clarisses. On n’en connaît pas avec certitude les dates de fondation, sauf pour certains, comme le monastère de Monticelli, 1221, où Agnès d'Assise, soeur de Claire fut envoyée comme abbesse, ou celui de Prague, créé en 1233 par Agnès de Prague, fille du roi de Bohême Ottokar Ier, qui bénéficia d’une correspondance suivie avec sainte Claire, au moins 4 lettres qui nous sont parvenues ; ou celui de Bruges créé, vers 1245, par Ermentrude, autre correspondante de Claire. Une lettre du cardinal Raynald, futur Alexandre IV, fait état de 24 couvents en 1228. A la mort de Claire, on en compte environ 130, dont 76 en Italie, 22 en Espagne, 13 en France et deux en Terre-Sainte.

Les écrits de sainte Claire

Claire d’Assise a écrit :

Si la liste peut paraître courte, il convient de se rappeler que les femmes écrivaient peu à l’époque. Claire est la première femme à avoir écrit une règle religieuse. On peut également noter un parallèle — limité — avec certains écrits de saint François.

Deux autres textes importants nous font connaître Claire et la vie à Saint-Damien : la Vie de Claire, de Thomas de Celano et surtout les Actes du procès de canonisation de Claire, qui contiennent les dépositions des sœurs de Claire, qui ont vécu avec elle.

Les témoignages et les lettres sont en quelque sorte l’application pratique de la Règle, avant que celle-ci fut écrite. La Règle est le chemin concret, le mode de vie dont la vie et les lettres dévoilent la source évangélique.

Bibliographie

  • Claire d’Assise, Écrits; col. Sources chrétiennes,n° 325; Paris, 1985; ISBN 2-204-02483-X, Modèle:ISSN
  • Sainte Claire d'Assise, Documents (Biographie, Écrits, Procès et Bulle de canonisation, Textes de chroniqueurs, Textes législatifs et Tables), rassemblés, présentés et traduits par Damien Vorreux, ofm., 2è ed. revue et augmentée, Les Editions Franciscaines, Paris 2002.
  • Marco Bartoli, Claire d'Assise, ed. Fayard, 1993.
  • Marco Bartoli, Claire d'Assise, Paris 2003, Le Cerf.
  • Claire-Marie Ledoux, Initiation à Claire d'Assise, sa vision de l'homme et du Christ dans ses lettres à Agnès de Prague, Paris, Cerf, 1997.

Fermer Fermer


Date de création : 09/09/2015 * 10:06
Catégorie : Encyclopédie - Personnes-Saints
Page lue 104335 fois

Thèmes spirituels
Renseignements

Pour nous joindre :
7 rue Marie-Rose 75014 PARIS
téléphone : 01 40 52 12 70
télécopie : 01 40 52 12 90
accueil@franciscains-paris.org

La porterie est ouverte
de 8 h 45 à 11 h 45 et
de 14 h 30 à 18 h 30

(sauf le dimanche)

La chapelle est ouverte
de 7 h 30 à 12 h 30
de 14 h 45 à 19 h 30.

  8 h : Laudes (dim. 8 h 45)
12 h : messe communautaire
18 h 30 : prière silencieuse
19 h : vêpres
DIMANCHE messe à 10 h 30

location des salles

Descriptif

Salle Duns Scot

80 m2, jusqu'à 40 personnes. Une salle agréable, d'accès immédiat puisque située au rez-de-chaussée.

Petites salles de réunion

Egalement au rez-de-chaussée, 4 petites salles conviviales pour 4 à 8 personnes.

Salle Saint-Antoine de Padoue

de 100 à 300 m2, avec une scène (jusqu'à 200 places).

Une salle moderne, en sous-sol, avec une vaste scène, un rideau électrique. Une puissante sono, avec micros fixes et sans-fil. Connection internet haut-débit, vidéo-projecteur. L'éclairage permet de diviser la salle en différentes zones, et distingue la scène de la salle. Une salle donc spécialement adaptée aux conférences.

Réservations :

Toutes les réservations se font par écrit après accord du frère responsable,

pour tout contact : salles@franciscains-paris.org

Photos salles

 
Merci pour votre visite !
Que le Seigneur Jésus-Christ accompagne votre route, et vous donne la Paix !

Tau_du_Bresil.jpg