au service de l'Ordre
au service de la Province
en communauté à Paris
qui nous ont quittés
étudiants étrangers
Au regard de...
Concerts à la chapelle
Devenir Franciscain
Histoire : Les saints frères qui illustrèrent notre province
Homélies
Pèlerinages Franciscains
Texte pour aujourd'hui
Visite de la chapelle
Bibliotheque
Cours et Conférences
Ecole Franciscaine de Paris
Liturgie et prière
10447317 visiteurs
49 visiteurs en ligne
L'homélie prononcée par un cousin : PAIX ET JOIE
En octobre dernier, je faisais une retraite en Bretagne dans l'abbaye de St Jacut de la Mer en compagnie d'une trentaine de religieuses bretonnes. Le thème de la retraite : Nicodème... « Rabbi nous savons »... Et pour savoir, elles savaient. En théologie, faire avancer des menhirs institutionnels... c'est très, très difficile mais projeter le film où Roland raconte le parcours de sa vie, depuis son enfance dans un monde où l'hostilité à la religion était fièrement affirmée, jusqu'à ce temps où il partageait l'appartement de Saint Denis avec Benoît et Henri, avant de partir pour Bordeaux, alors là le message passe et la ferveur des bravos en témoignent. Et c'est ce jour là qu'ici à Paris, Roland a chuté comme un autre avant lui, sur le chemin de la Vie. Le Ciel n'épouse pas la terre sans en connaître la dure vérité.
Roland avait à peine 12 ans et une mauvaise santé quand il a perdu son père. Il n'était pas beaucoup plus grand quand, un jour de consigne pour indiscipline, un compagnon d'infortune fit tomber devant lui l'une de ces images que l'on dit saintes. En avait-il seulement déjà vu ? Celle-là parlait d'un Père qui serait notre...
« Un Père ? Un Père dans les cieux ? », s'était-il étonné. Ce mineur qui n'avait plus de père venait d'entendre l'affirmation qui allait porter sa vie à cette hauteur où vivre c'est aimer, c'est aimer dans le Don qui se reçoit d'en Haut. Le salut de l'homme est d'entendre la voix de « Je suis », celle qui sourdement murmure sa question : « Veux-tu être mon fils comme mon Fils est mon Fils ? » Roland a dit « oui » comme Marie avant lui. Il était mineur, il allait le rester mais en Frère, toute sa vie durant, c'est à dire plus longtemps que le temps lui-même.
L'adoption est la plus haute forme de filiation, c'est celle où se tient notre reconnaissance de ce Père qui n'est Père que de nous reconnaître Fils. Paradoxalement cette filiation est celle du sang, celui versé par le Fils premier. Ainsi Frère Monique est sa sœur d'adoption. De même Django n'est fils de Roland que d'en avoir été reconnu fils et lui d'avoir reconnu Roland pour son Père. Et moi, de tenir Django pour mon frère musulman.
Un jour à l'hôpital dans le bâtiment Notre-Dame, devant Monique et moi, Roland nous a confié comment l'évidence de la vérité de tendresse fraternelle dont Jean Luc l'entourait, avait étonné l'homme qui était dans le lit d'à côté et près de lui son fils. Comme Roland s'en émerveillait, il a fermé les yeux et un sourire rayonnant a très longuement éclairé son visage. « Déjà » il n'était plus vraiment là, et nous étions des témoins privilégiés de ce qui se vit plus haut, plus loin que là où nous étions, dans le « pas encore » de nos jours d'ici-bas. En ce monde ci, toute la vie du baptisé en Résurrection se tient entre le beau « déjà » et le difficile pas à pas du « pas encore ». Et c'est là que nous entrons dans l'Evangile de Jean que nous venons d'entendre. Marie Madeleine ne reconnaît pas dans celui qui se tient là, à côté des deux envoyés, ce mort qu'elle pleure et qu'elle cherche. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Mais elle ne le reconnaît « pas encore ». Alors à celui qu'elle prend pour le jardinier, elle dit l'objet de sa venue : chercher le mort « Seigneur, si tu l'as retiré, dis-moi où tu l'as mis, et moi je le prendrai. » Elle est dans la méprise, le Christ on ne le prend, on le reçoit. Et Jésus lui dit : « Myriam ! ». Il la nomme et cela la retourne, cela renverse la situation, elle ne cherche plus un mort, elle est face au Vivant. Retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! » - ce qui se dit : « Maître chéri ! ». Et oui ces deux-là s'aimaient. Jésus lui dit : « Ne me touche pas », ne me touche plus, ne me retiens pas, je ne suis « pas encore » monté vers le Père, va chez mes frères et dis-leur : Je monte vers mon Père qui est votre Père, mon Dieu qui est votre Dieu. »
Ceux d'entre vous qui ont vu le film sur Roland se souviennent du récit de son baptême. Seul, sans parrain, ni marraine, par un 24 décembre très froid, Roland entre dans l'église. Il est baptisé seul mais Dieu se déchaîne et quand il sort de l'église, le paysage a revêtu son aube blanche, il neige à gros flocon, tout est d'une blancheur immaculée mais surtout, il est envahi par une présence indicible, il est inondé de lumière, de paix, d'amour, de grâces. Bien plus tard, un théologien lui confirmera qu'il n'a pas vécu une illusion. Le lendemain, il fait sa première communion, mais il ne peut pas dire qu'il prie, il est en présence, il est deux et durant une semaine, il goutera le ciel, le temps d'une octave normale en liturgie.
Nous naissons au principe de Vie du règne de l'autre monde, dans le présent du temps du Prince de ce monde mortifère. A 17ans, Roland est né à l'éternité le 24 décembre au Noël de son baptême, Noël alpha où sa vraie Vie pénétrait la durée de son temps mortel, Roland le 24 décembre dernier a fêté son Noël oméga en disant que l'expérience du Noël qu'il vivait était unique. Unique, c'est un des noms du Fils.
Étranges dernières longueurs des jours d'un chemin fraternel où l'image du rassembleur rayonnant, est celle de la fragilité du petit pauvre dont la vie ne tient plus qu'à un fil. Et c'est ce fil-là dont se tisse « l'entre nous » où le Christ se tient, et c'est ce fil là que la mort ne peut rompre. Mais les paupières de Roland sont devenues trop lourdes, et son voir s'est porté plus loin que l'horizon du temps. Le 1er février, Roland est allé voir celui que d'aimer son cœur savait et, par grâce, il est entré dans la lumière, la paix, l'amour... et « déjà » il nous attend.
La vie d'ici, la biologique celle que les biographes conjuguent à l'imparfait, se tient entre un début et une fin, une naissance et une mort. L'éternité n'est pas la vie d'après la mort mais la Vraie Vie, la Vie de Vérité, celle où nous naissons par, avec et dans l'eau du Pneuma de l'Unité UNE, ce feu qui donne ardeur au buisson qui jamais ne s'éteint. L'éternité, n'est pas une durée, mais la qualité du parfait qui ne conjugue que le présent, le présent du verbe aimer dans le Don. Le Don est un présent qui n'est en perfection que d'être reçu et eucharistié. Pour St Paul le péché c'est de ne pas rendre grâce, de ne pas eucharistier.
Roland disait préparer une parole pour Noël, il ne l'a pas prononcée, il l'a accomplie et cette Parole en deux mots, c'est « À Dieu ! ». Noël c'est n'être qu'à Dieu. Noël c'est naître à Dieu. Alors, soyons à Dieu comme le Fils est au Père, comme le Père est au Fils. Soyons à Dieu comme Roland est à jamais dans le Tout Jour du Père et du Fils UN en un seul et même Pneuma de Résurrection.
Pierre
02/02/11
L'homélie prononcée par un cousin : PAIX ET JOIE
En octobre dernier, je faisais une retraite en Bretagne dans l'abbaye de St Jacut de la Mer en compagnie d'une trentaine de religieuses bretonnes. Le thème de la retraite : Nicodème... « Rabbi nous savons »... Et pour savoir, elles savaient. En théologie, faire avancer des menhirs institutionnels... c'est très, très difficile mais projeter le film où Roland raconte le parcours de sa vie, depuis son enfance dans un monde où l'hostilité à la religion était fièrement affirmée, jusqu'à ce temps où il partageait l'appartement de Saint Denis avec Benoît et Henri, avant de partir pour Bordeaux, alors là le message passe et la ferveur des bravos en témoignent. Et c'est ce jour là qu'ici à Paris, Roland a chuté comme un autre avant lui, sur le chemin de la Vie. Le Ciel n'épouse pas la terre sans en connaître la dure vérité.
Roland avait à peine 12 ans et une mauvaise santé quand il a perdu son père. Il n'était pas beaucoup plus grand quand, un jour de consigne pour indiscipline, un compagnon d'infortune fit tomber devant lui l'une de ces images que l'on dit saintes. En avait-il seulement déjà vu ? Celle-là parlait d'un Père qui serait notre...
« Un Père ? Un Père dans les cieux ? », s'était-il étonné. Ce mineur qui n'avait plus de père venait d'entendre l'affirmation qui allait porter sa vie à cette hauteur où vivre c'est aimer, c'est aimer dans le Don qui se reçoit d'en Haut. Le salut de l'homme est d'entendre la voix de « Je suis », celle qui sourdement murmure sa question : « Veux-tu être mon fils comme mon Fils est mon Fils ? » Roland a dit « oui » comme Marie avant lui. Il était mineur, il allait le rester mais en Frère, toute sa vie durant, c'est à dire plus longtemps que le temps lui-même.
L'adoption est la plus haute forme de filiation, c'est celle où se tient notre reconnaissance de ce Père qui n'est Père que de nous reconnaître Fils. Paradoxalement cette filiation est celle du sang, celui versé par le Fils premier. Ainsi Frère Monique est sa sœur d'adoption. De même Django n'est fils de Roland que d'en avoir été reconnu fils et lui d'avoir reconnu Roland pour son Père. Et moi, de tenir Django pour mon frère musulman.
Un jour à l'hôpital dans le bâtiment Notre-Dame, devant Monique et moi, Roland nous a confié comment l'évidence de la vérité de tendresse fraternelle dont Jean Luc l'entourait, avait étonné l'homme qui était dans le lit d'à côté et près de lui son fils. Comme Roland s'en émerveillait, il a fermé les yeux et un sourire rayonnant a très longuement éclairé son visage. « Déjà » il n'était plus vraiment là, et nous étions des témoins privilégiés de ce qui se vit plus haut, plus loin que là où nous étions, dans le « pas encore » de nos jours d'ici-bas. En ce monde ci, toute la vie du baptisé en Résurrection se tient entre le beau « déjà » et le difficile pas à pas du « pas encore ». Et c'est là que nous entrons dans l'Evangile de Jean que nous venons d'entendre. Marie Madeleine ne reconnaît pas dans celui qui se tient là, à côté des deux envoyés, ce mort qu'elle pleure et qu'elle cherche. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Mais elle ne le reconnaît « pas encore ». Alors à celui qu'elle prend pour le jardinier, elle dit l'objet de sa venue : chercher le mort « Seigneur, si tu l'as retiré, dis-moi où tu l'as mis, et moi je le prendrai. » Elle est dans la méprise, le Christ on ne le prend, on le reçoit. Et Jésus lui dit : « Myriam ! ». Il la nomme et cela la retourne, cela renverse la situation, elle ne cherche plus un mort, elle est face au Vivant. Retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! » - ce qui se dit : « Maître chéri ! ». Et oui ces deux-là s'aimaient. Jésus lui dit : « Ne me touche pas », ne me touche plus, ne me retiens pas, je ne suis « pas encore » monté vers le Père, va chez mes frères et dis-leur : Je monte vers mon Père qui est votre Père, mon Dieu qui est votre Dieu. »
Ceux d'entre vous qui ont vu le film sur Roland se souviennent du récit de son baptême. Seul, sans parrain, ni marraine, par un 24 décembre très froid, Roland entre dans l'église. Il est baptisé seul mais Dieu se déchaîne et quand il sort de l'église, le paysage a revêtu son aube blanche, il neige à gros flocon, tout est d'une blancheur immaculée mais surtout, il est envahi par une présence indicible, il est inondé de lumière, de paix, d'amour, de grâces. Bien plus tard, un théologien lui confirmera qu'il n'a pas vécu une illusion. Le lendemain, il fait sa première communion, mais il ne peut pas dire qu'il prie, il est en présence, il est deux et durant une semaine, il goutera le ciel, le temps d'une octave normale en liturgie.
Nous naissons au principe de Vie du règne de l'autre monde, dans le présent du temps du Prince de ce monde mortifère. A 17ans, Roland est né à l'éternité le 24 décembre au Noël de son baptême, Noël alpha où sa vraie Vie pénétrait la durée de son temps mortel, Roland le 24 décembre dernier a fêté son Noël oméga en disant que l'expérience du Noël qu'il vivait était unique. Unique, c'est un des noms du Fils.
Étranges dernières longueurs des jours d'un chemin fraternel où l'image du rassembleur rayonnant, est celle de la fragilité du petit pauvre dont la vie ne tient plus qu'à un fil. Et c'est ce fil-là dont se tisse « l'entre nous » où le Christ se tient, et c'est ce fil là que la mort ne peut rompre. Mais les paupières de Roland sont devenues trop lourdes, et son voir s'est porté plus loin que l'horizon du temps. Le 1er février, Roland est allé voir celui que d'aimer son cœur savait et, par grâce, il est entré dans la lumière, la paix, l'amour... et « déjà » il nous attend.
La vie d'ici, la biologique celle que les biographes conjuguent à l'imparfait, se tient entre un début et une fin, une naissance et une mort. L'éternité n'est pas la vie d'après la mort mais la Vraie Vie, la Vie de Vérité, celle où nous naissons par, avec et dans l'eau du Pneuma de l'Unité UNE, ce feu qui donne ardeur au buisson qui jamais ne s'éteint. L'éternité, n'est pas une durée, mais la qualité du parfait qui ne conjugue que le présent, le présent du verbe aimer dans le Don. Le Don est un présent qui n'est en perfection que d'être reçu et eucharistié. Pour St Paul le péché c'est de ne pas rendre grâce, de ne pas eucharistier.
Roland disait préparer une parole pour Noël, il ne l'a pas prononcée, il l'a accomplie et cette Parole en deux mots, c'est « À Dieu ! ». Noël c'est n'être qu'à Dieu. Noël c'est naître à Dieu. Alors, soyons à Dieu comme le Fils est au Père, comme le Père est au Fils. Soyons à Dieu comme Roland est à jamais dans le Tout Jour du Père et du Fils UN en un seul et même Pneuma de Résurrection.
Pierre
02/02/11
Avoir l'Esprit Franciscain
La Fraternité
La Joie
La Minorité (Frères mineurs)
La Paix
La Pauvreté
La Prière
La gratuité
Les Créatures
Marie immaculée
Pour nous joindre :
7 rue Marie-Rose 75014 PARIS
téléphone : 01 40 52 12 70
télécopie : 01 40 52 12 90
accueil@franciscains-paris.org
La porterie est ouverte
de 8 h 45 à 11 h 45 et
de 14 h 30 à 18 h 30
(sauf le dimanche)
La chapelle est ouverte
de 7 h 30 à 12 h 30
de 14 h 45 à 19 h 30.
8 h : Laudes (dim. 8 h 45)
12 h : messe communautaire
18 h 30 : prière silencieuse
19 h : vêpres
DIMANCHE messe à 10 h 30
Descriptif
Salle Duns Scot
80 m2, jusqu'à 40 personnes. Une salle agréable, d'accès immédiat puisque située au rez-de-chaussée.
Petites salles de réunion
Egalement au rez-de-chaussée, 4 petites salles conviviales pour 4 à 8 personnes.
Salle Saint-Antoine de Padoue
de 100 à 300 m2, avec une scène (jusqu'à 200 places).
Une salle moderne, en sous-sol, avec une vaste scène, un rideau électrique. Une puissante sono, avec micros fixes et sans-fil. Connection internet haut-débit, vidéo-projecteur. L'éclairage permet de diviser la salle en différentes zones, et distingue la scène de la salle. Une salle donc spécialement adaptée aux conférences.
Réservations :
Toutes les réservations se font par écrit après accord du frère responsable,
pour tout contact : salles@franciscains-paris.org
Petites salles
Salle Duns Scot
Salle saint-Antoine